Pour les soixante bougies de l’INSA de Lyon, la
direction de la communication de l’établissement a mis en ligne un document
intitulé 5717.insa-lyon.fr. C’est une heureuse initiative dans l’absolu qui
ressemble à un texte historique destiné à de nombreux publics. Après réflexion, en tant qu’ancien
élève de la 10° promotion et enseignant-chercheur du département GMC de 1979 à
2016, j’ai été amené à me poser des questions sur la qualité réelle du produit
et ses finalités.
Ce blog éphémère et apériodique ne sera que la
compilation de mes interrogations suscitées par l’analyse subjective et
parfois objective des 7 chapitres. Elle sera polémique et ironique pour
certains.
Ce premier article est limité à une critique sur la forme : le choix des couleurs du support. Il parait loin de traduire le dynamisme d’un établissement se voulant tourné vers l’avenir. Quelle reconnaissance de l’image de l’établissement suscitera-t-il ? Est-ce que la communauté des 40 000 personnes, formée des étudiants, anciens et actuels, ainsi que de tous les personnels ayant travaillé ou travaillant encore à l’INSA, se reconnaitra dans cette « charte » graphique ?
La trame grise fait vieillotte, poussiéreuse… Six
décennies, c’est jeune pour une grande école d’ingénieurs. L’Ecole
Polytechnique date de la Révolution (Monge, 1794), les Mines de 1783, les Ponts
de 1747. Les Arts et Métiers ont décerné leurs diplômes d’ingénieurs en
1907 ! Le premier document public sur l’histoire de l’INSA aurait mérité
une couleur d’actualité, pas celle d’un grimoire bistre trop peu ancien pour
faire date.
Les canons graphiques actuels de la communication
sont décidément bien tristes, surtout quand ils terminent chaque chapitre par
un bandeau de deuil! Choix prémonitoire peut-être ? Le Chapitre 1
s’intitule « la naissance du modèle INSA», mais avec cette énorme
bande noire, le titre d’un Chapitre 7 consacré à l’avenir aurait pu être
«l’enterrement du modèle INSA ». L’Université de Lyon y figure comme
ordonnateur des pompes funèbres.
Le second article traitera de la qualité historique
du document, questionnement lié aux choix éditoriaux.
Prof. (retraité) Jean-Claude Boyer
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